Ce wax reproduit une technique artisanale, la sérigraphie.
Avec cette méthode, il est possible d’imprimer 10 à 15 pièces de 30 yards pendant qu’une femme brode un seul boubou. Le vêtement sérigraphié se vend à un prix accessible, ce qui le rend populaire sous le nom de "pritini" (fait avec de la peinture).
La sérigraphie constitue un exemple pertinent de réappropriation d’une technique importée, et montre comment des populations africaines ont su lui donner du sens et la rendre rapidement populaire.
Inventée au Japon au 19ème siècle, la sérigraphie, une autre forme d’impression au pochoir n’utilise comme support qu’un tissu précieux, la soie et la peinture industrielle.
Cette technique diffusée en Europe dès le début du 20ème siècle, n’arrive que plus tardivement en Afrique et c’est seulement vers1990 qu’elle infiltre la sphère vestimentaire.
C’est Yousouf Traoré, professeur à l’institut National des Arts de Bamako, qui a eu l’idée d’associer la sérigraphie au vêtement africain.
Cette technique améliorée de pochoir permet d’imprimer toutes sortes de motifs sur un très beau tissu le basin, elle permet de reproduire les broderies coûteuses des encolures des boubous.
Bien que son usage reste encore marginal en Afrique de l’Ouest, la sérigraphie s’avère excellente sur le plan de la productivité et de l’économie.
Voir ci-contre dans "Albums" un boubou court en wax pritini.